Déclaration orale prononcée lors de la 43e session ordinaire du Conseil des droits de l'homme à Genève (Point 6, Débat général, 15 juin 2020).
La population de l'Iran est estimée à plus de 83 millions d'habitants, dont 99 % pratiquent une forme d'islam. En revanche, 0,2 % de la population pratique le christianisme ou une autre religion minoritaire. La plus grande menace pour la liberté religieuse en Iran est l'extrême persécution que les minorités religieuses subissent de la part du gouvernement iranien.
Cette année, un groupe de surveillance des droits de l'homme a classé l'Iran 9e au rang des pires pays où vivre pour les chrétiens, car, comme nous l'avons souligné dans notre rapport pour l'EPU de l'Iran, les églises en Iran font régulièrement l'objet de raids et les chrétiens sont ciblés et arrêtés simplement parce qu'ils vivent leur foi publiquement et en communauté.
Par exemple, le pasteur chrétien Youecf Nadarkhani a été à plusieurs reprises la cible d'arrestations et d'abus de la part du gouvernement iranien. Il a été arrêté pour la dernière fois en juillet 2018.
Des rapports indiquent que la police a fracassé la porte de la maison du pasteur Youcef, lors d'une descente chez lui. Les forces de police ont utilisé des matraques électriques pour le battre, lui et un de ses fils, le tout devant sa femme et ses autres enfants. Et en décembre 2018, une agence de presse iranienne a rapporté "qu'un total de 142 hommes et femmes appartenant à différents groupes chrétiens ont été arrêtés dans 10 à 11 villes à travers le pays". Cette persécution des chrétiens ne peut plus continuer.
En tant que membre des Nations unies, l'Iran a la responsabilité d'adhérer aux principes énoncés dans la Charte des Nations unies. Il est impératif que l'Iran s'emploie à protéger activement les droits de ses citoyens et à réformer ses lois afin que tous ses citoyens soient libres de pratiquer leur religion pacifiquement sans craindre d'être arrêtés et de subir des violences de la part de leur gouvernement.