Déclaration orale prononcée lors de la 43e session ordinaire du Conseil des droits de l'homme à Genève, le 11 mars 2020.
Le Nigeria connaît une crise humanitaire et la situation des chrétiens se dégrade rapidement, eux qui sont de plus en plus souvent la cible de violences à caractère religieux. En fait, les États-Unis viennent d'ajouter le Nigeria à une liste de surveillance spéciale pour les pays qui "se sont engagés ou ont toléré des violations systématiques, continues et flagrantes de la liberté religieuse". Rien qu'en 2019, "plus de 1000 chrétiens ont été assassinés par des militants islamiques".
L'Agence des Nations unies pour les réfugiés estime que les activités terroristes de Boko Haram ont déplacé plus de 2 millions de Nigérians, créé près de 250 000 réfugiés et tué plus de 37 500 personnes. En outre, les chrétiens sont attaqués par des bergers fulanis qui - comme Boko Haram - tuent, détruisent des maisons et des églises, et kidnappent des jeunes filles chrétiennes pour les marier à des hommes musulmans.
Comme nous l'avons signalé dans de précédentes communications écrites, Leah Sharibu, une adolescente chrétienne qui a été kidnappée par Boko Haram il y a un peu plus de deux ans, est toujours retenue en captivité parce qu'elle refuse de renier sa foi en Jésus-Christ. Il est plus que temps de venir en aide à Leah Sharibu car elle demeure en grave danger. Des mesures immédiates doivent être prises pour la libérer avant qu'il ne soit trop tard.
L'escalade des actes de violence et la situation de Leah Sharibu sont la preuve de la menace importante qui pèse sur les chrétiens nigérians. Nous attirons respectueusement l'attention de ce Conseil sur le fait que la Charte des Nations unies exige que des mesures soient prises pour prévenir et éliminer les menaces à la paix et pour réprimer les actes d'agression. L'ONU doit agir maintenant.