Déclaration orale de l'ECLJ au Conseil des droits de l'homme à Genève le 14 juin 2017, lors d'un débat général pour dénoncer le génocide des chrétiens en Irak et Syrie.
Merci Monsieur le Président,
En février 2017, L’ECLJ a soumis à ce Conseil son deuxième témoignage écrit et oral sollicitant que les Nations Unies se joignent à d’autres institutions internationales et proclame officiellement que les Chrétiens et les autres minorités religieuses en Irak et en Syrie sont victimes de génocide et méritent une assistance et une protection internationales. Cette institution est encore restée silencieuse pendant que l’Etat Islamique (« ISIS ») continuait ses exactions barbares.
Les exactions d’ISIS contre les Chrétiens et les autres minorités religieuses en Irak et en Syrie correspondent parfaitement à la définition de génocide telle qu’inscrite dans la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide. La campagne d’ISIS pour détruire ces minorités religieuses et décimer leurs terres natales et leurs cultures correspond sans aucun doute à la définition du génocide, et tant que l’ONU ne le reconnaîtra pas en tant que tel, ces groupes vulnérables resteront sans protection et en péril.
Nous avons ainsi reçu le témoignage d’une Chrétienne Syrienne qui a vu « des Chrétiens être tués et torturés, et […] des enfants décapités devant leurs parents ». Elle explique « 250 enfants […] ont était mis dans la pétrisseuse, et ont été pétris. Le plus âgé d’entre eux avait quatre ans. » ISIS a torturé un garçon en exigeant que son père et deux autres personnes abjurent le christianisme, avant de les exécuter tous quatre par crucifixion. Quatre femmes Chrétiennes ont été violées en public et décapitées. Il y a des « charniers de Chrétiens ».
Les victimes de génocide d’ISIS méritent la reconnaissance et la protection de la communauté internationale Il est impératif que l’ONU reconnaisse la campagne d’ISIS pour ce qu’elle est –un génocide– mette un terme à ces atrocités, et faire en sorte que les victimes obtiennent justice.
Alors que l’ECLJ demande qu’une intervention rapide et déterminée soit prise par la communauté internationale pour arrêter le génocide et protéger les victimes, cela comprend également le fait que l’ONU doit d’abord reconnaître que les atrocités commises constituent un génocide.