Daech collecter & protéger les preuves
Déclaration orale faite pendant un débat général de la 38e session du Conseil des droits de l'homme le 27 juin 2018.
Le pratique systématique de meurtres et d'abus sexuels généralisés de l'État islamique a forcé des milliers de chrétiens - selon des rapports récents, « près de 90% des chrétiens » - à fuir l'Irak. Les actes qui ont conduit à l'annihilation en masse des chrétiens en tant que groupe dans la région comprennent des déportations massives, des tueries généralisées et d'innombrables viols. Ceux-ci peuvent être interprétés comme des étapes du processus "d'affaiblissement progressif de la population" par l'éradication de tous les chrétiens des territoires contrôlés par l'EI.
Les victimes souffrent encore, et alors que l'État islamique est à présent en déroute, les dégâts causés par le génocide Daech ont créé une crise humanitaire dramatique. Afin de permettre une réinstallation durable des chrétiens et des autres minorités ethniques, les Nations unies doivent prendre deux mesures immédiatement.
Les Nations unies doivent agir rapidement pour défendre les droits de toutes les minorités religieuses, y compris les chrétiens en Irak, en Syrie et dans tous les autres pays où l'EIIL s'est engagé dans un processus génocidaire. La raison d'être de cette organisation n'en exige pas moins.
Nous exhortons donc l'ONU à déclarer ces atrocités comme des actes de génocide et à aider ceux qui cherchent à rentrer chez eux en facilitant la réinstallation définitive et durable des victimes des atrocités de l'État islamique, y compris pour ceux qui survivent au génocide.
En outre, nous demandons qu'un conseiller spécial des Nations unies soit nommé sans plus tarder pour la collecte et la conservation des preuves de génocide, conformément à la Résolution 2379 du Conseil de sécurité des Nations unies.