Birmanie : Dénonciation des atrocités
Le 1er février 2021, l’armée de Birmanie (aussi connu sous le nom de Myanmar) a mené un coup d’État, s'emparant officiellement du pouvoir gouvernemental. De plus, l’armée Birmane est réputée pour sa cruauté et le pouvoir inique qu’elle exerce quotidiennemnt sur un peuple[1].
Les Free Burma Rangers nous ont permis d'avoir des informations sur la situation; et nous avons pu utiliser celles-ci pour les transmettre au Conseil des droits de l'homme des Nations unies à propos des violences et des atrocités qui se déroulent actuellement en Birmanie.
Lors d’une intervention auprès de ce Conseil mi-mars, un de nos collaborateurs a pu déclaré :
Dans un effort pour écraser toute opposition à sa prise de pouvoir, l’armée birmane augmente ses attaques, notamment dans l’État de Kayin. Nos sources sur le terrain rapportent que les 14 et 15 février, l’armée a bombardé un village dans l’État de Kayin, larguant jusqu’à 32 obus. Les 212 villageois qui s’enfuirent pour s’échapper font maintenant partie des plus de 6 000 déplacés internes qui ont été forcé de fuir leur lieu d’origine par les récentes attaques de l’armée de Myanmar, et ce dans le seul État de Kayin.
Comme nos sources nous le confirment, les violences continuent dans l’État de Kachin, où plus de 100 000 personnes restent encore déplacées, et dans l’État de Shan au nord du pays, où les peuples Shan et Ta’ang subissent des attaques régulières. De même, plus de 750 000 Rohingya, qui avaient été chassés de l’État de Rakhine avant le coup d’état, sont toujours déplacés au Bangladesh.
Le monde doit reconnaître et lutter contre les atrocités commises par l’armée birmane, maintenant plus que jamais, tandis que l’autorité subvertit les progrès accomplis par la Birmanie vers un processus démocratique et étend ouvertement son pouvoir abusif.
En raison du peu de temps accordé pour notre présentation, nous n’avons rendu compte que de certaines des récentes attaques que l'armée faire subir à la population civile, puisque ces atrocités sont nombreuses et continues.
Comme l'ont rapporté les Free Burma Rangers, un homme birman a déclaré :
Nous faisons beaucoup d'erreurs et de péchés. Ce ne sont pas seulement les dictateurs qui font le mal, mais nous aussi. Cependant nous le confessons et remercions Dieu pour son pardon et sa grâce. Nous devrons peut-être fuir et souffrir beaucoup, mais nous ne perdrons pas même si l’armée est plus forte. Ils ont tort et la plupart des gens et Dieu ne sont pas pour eux.
L'Épitre aux Hébreux 13:3 appelle les Chrétiens à se « souvenir des prisonniers, comme si vous étiez aussi prisonniers; de ceux qui sont maltraités, comme étant aussi vous-mêmes dans un corps. »
L'ECLJ continue son travail pour agir au nom de nos frères et sœurs chrétiens persécutés et pour appeler le monde à se joindre à nous dans la lutte pour leur protection. Vous pouvez vous joindre à nous par vos prières et en signant notre pétition.
[1] Le nettoyage ethnique des Rohingyas commencé en 2012, a conduit à l’exode plus de 140 000 personnes en raison de violence, d’après un article du Figaro. Ce peuple est considéré comme étant le plus persécuté du monde selon l’ONU, et est victime du nationalisme bouddhiste de la région depuis de nombreuses années.
Qui sont les Rohingyas, peuple le plus persécuté au monde selon l'ONU. (2021). Retrieved 22 March 2021, from https://www.lefigaro.fr/international/2015/05/11/01003-20150511ARTFIG00259-qui-sont-les-rohingyas-peuple-le-plus-persecute-au-monde-selon-l-onu.php