
Le 13 octobre 2025, l'ECLJ était à Varsovie et a fait une intervention orale lors de la Conférence sur la dimension humaine de l'OSCE pour dénoncer la haine antichrétienne en Europe. Voici ce que nous avons déclaré:
Merci, Madame la Modératrice,
Je m'appelle Thibault van den Bossche et je représente le Centre européen pour le droit et la justice.
Je voudrais attirer l'attention sur une forme d'intolérance et de discrimination qui reste largement sous-estimée au niveau institutionnel : la haine anti-chrétienne en Europe. Cette question est souvent ignorée précisément parce qu'elle se produit sur un continent dont les fondements culturels et moraux sont chrétiens.
Heureusement, l'OSCE, avec le soutien de la Hongrie, de l'Italie et de la Pologne, a publié un guide précieux sur les crimes haineux contre les chrétiens, afin d'aider les États et la société civile à comprendre et à traiter cette question. Il s'agit d'une excellente première étape, que peu d'États et d'institutions européennes ont encore franchie, alors que la lutte contre l'antisémitisme et la haine anti-musulmane est déjà bien établie.
Pourtant, chaque année, des milliers d'incidents visant des chrétiens et des églises sont recensés à travers le continent : incendies criminels, profanations, agressions physiques et actes de vandalisme contre des lieux de culte. Plus de 2 400 actes antichrétiens ont été enregistrés en Europe rien qu'en 2023, dont plus de 230 cas de violence physique.
Les chrétiens d'origine musulmane sont particulièrement visés par les musulmans radicaux.
La France, le Royaume-Uni et l'Allemagne sont parmi les pays les plus touchés.
Au-delà de ces attaques directes, nous observons également ce que le pape François appelle une « persécution polie », c'est-à-dire une marginalisation culturelle et juridique des croyances chrétiennes au nom de la modernité, du progrès ou de la neutralité.
Cette hostilité provient souvent de groupes militants laïques ou d'extrême gauche déterminés à éradiquer ce qui reste de l'influence morale chrétienne dans la vie publique.
Cela inclut la restriction de l'objection de conscience et les limites à l'expression de la foi sur le lieu de travail ou dans la sphère publique.
À l'ECLJ, nous plaidons auprès des institutions européennes et internationales en faveur d'une reconnaissance et d'une protection accrues. Notre récent rapport, Christianophobia and Anti-Christian Hatred in Europe (Christianophobie et haine anti-chrétienne en Europe), met en évidence à la fois l'ampleur du problème et le manque de sensibilisation des décideurs politiques.
Nous exhortons donc les États participants à:
Protéger les chrétiens contre l'intolérance et la discrimination signifie préserver leur liberté de religion, de réunion, d'expression et tous les droits fondamentaux qui y sont liés. Une telle protection ne peut être sélective.
Je vous remercie.