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Nicaragua: une dictature anti-chrétienne

Nicaragua: Dictature anti-chrétienne

Par Grégor Puppinck1734098984726
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Depuis 2018, le président Daniel Ortega a mis en place un régime répressif de plus en plus intraitable. Les opposants politiques au gouvernement sandiniste sont réduits au silence, jetés en prison ou expulsés, déchus de leur nationalité, tandis que des centaines de milliers de Nicaraguayens ont fui le pays.

Les catholiques, et le clergé en particulier, sont devenus les principales cibles du régime.

Le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), qui travaille avec des institutions internationales depuis plus de 25 ans pour défendre et promouvoir la liberté religieuse dans le monde, a publié un rapport dénonçant la persécution des chrétiens au Nicaragua.

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Informe también disponible en español:

Persecución de cristianos en Nicaragua

Ce nouveau rapport expose objectivement cette persécution, qualifiée de «crime contre l'humanité» par des experts des Nations unies.

Une guerre culturelle et spirituelle contre les chrétiens

Plus de 870 attaques contre l'Église catholique ont été recensées depuis 2018. Ces actions comprennent des agressions physiques, des fermetures forcées de lieux de culte, des détentions arbitraires de membres du clergé et des confiscations de biens religieux.

Le cas de Monseigneur Rolando Álvarez, évêque de Matagalpa, illustre la violence du régime. Emprisonné en août 2022, il a été condamné à 26 ans de prison après avoir refusé l'exil. Libéré en janvier 2024, il a été déchu de sa nationalité et expulsé vers le Vatican, après 17 mois de détention. Il reste une figure de la résistance chrétienne à l'oppression. Plus de 245 membres du clergé ont déjà été exilés, tandis que d'autres sont arbitrairement détenus dans des prisons, privant les fidèles de leurs pasteurs.

Outre la violence physique, le régime d'Ortega mène une guerre culturelle et spirituelle.

En août 2023, l'université d'Amérique centrale, dirigée par les jésuites, a été fermée par le gouvernement, tout comme le monastère de Santa María de la Paz. Les célébrations religieuses, telles que les processions de la Semaine sainte, ont été massivement interdites. Entre 2022 et 2024, plus de 5 000 processions ont été annulées par les autorités, démontrant la détermination du gouvernement à effacer les traditions chrétiennes du paysage national.

Les malades et les mourants ne sont pas épargnés: les prêtres n'ont plus le droit d'administrer les sacrements dans les hôpitaux.

Les organisations caritatives internationales telles que Caritas International, l'Agence catholique pour le développement outre-mer, Christian Aid et Compassion International ont été dissoutes et interdites par le gouvernement, privant ainsi les Nicaraguayens de l'aide humanitaire qu'elles leur apportaient.

La liberté de la presse n'est pas en reste: au moins 54 médias, dont 22 chrétiens, ont été censurés, quelques 280 journalistes sont actuellement en exil, etc.

Une action urgente en faveur des chrétiens persécutés au Nicaragua

Cette persécution s'inscrit dans une stratégie de propagande soigneusement orchestrée par le régime Ortega pour affaiblir l'Église et nuire à sa réputation. Les autorités multiplient les discours qualifiant prêtres et évêques de «putschistes» ou d'ennemis de l'État, pour présenter l'Église comme une menace pour la sécurité nationale. Ces accusations s'accompagnent de campagnes publiques de diffamation, créant un climat de haine.

Le rapport de l'ECLJ met en évidence l'inaction relative de la communauté internationale face à cette crise. Bien que des sanctions ciblées aient été imposées par les États-Unis et l'Union européenne, leur impact reste limité. Pendant ce temps, le Nicaragua renforce ses alliances avec la Russie et la Chine, contournant ainsi les pressions occidentales tout en intensifiant sa répression interne. Parallèlement, le Nicaragua exerce une pression migratoire sur les États-Unis, facilitant le transit des migrants en échange du paiement de taxes qui enrichissent le régime.

Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur cette persécution des chrétiens par un régime dictatorial. Nous devons rendre publiques et dénoncer ces violations, puis agir auprès des organismes internationaux pour que le régime du Nicaragua ressente la pression internationale. C'est ce que l'ECLJ s'engage à faire.

Des sanctions efficaces doivent être imposées, une meilleure protection doit être offerte aux exilés et les responsables de ces crimes doivent être poursuivis. Il est également essentiel d'apporter un soutien humanitaire direct aux communautés chrétiennes, qui incarnent une résistance courageuse contre la dictature et la persécution.

Nous devons également prier. Priez pour l'Église, qui souffre tant de persécution dans le monde, alors qu'elle ne veut qu'aimer Dieu et son prochain.

Nous ne pouvons pas nous résigner à tant de persécution.

Nous vous invitons donc à lire et à partager ce rapport, et à signer notre pétition contre la persécution des chrétiens pour soutenir notre action institutionnelle.

Pour la défense des Chrétiens persécutés
Lire le texte complet de la pétition

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