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Film Unplanned: «Le contexte culturel, politique et juridique américain a été un terreau indispensable à la conversion d’Abby Johnson»

Unplanned : la conversion d’A. Johnson

Par Nicolas Bauer1601469333651
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Abby Johnson, après avoir travaillé huit ans au Planning familial américain, a démissionné en 2009 et est devenue une personnalité pro-vie incontournable. Son livre autobiographique a été adapté au cinéma en mars 2019, sous le titre Unplanned (en français : « déplanifié »). La société SAJE Distribution diffuse ce film en France à partir d’octobre 2020. Alors que l’avortement jusqu’à la naissance est actuellement discuté au Parlement, il est utile de voir et promouvoir ce film.  

Cette tribune a été publiée dans le magazine La Nef (octobre 2020). Il est à noter que SAJE Distribution propose plusieurs séances en e-cinéma, suivies par des conférences-débats, dont deux seront données par Grégor Puppinck, directeur de l’ECLJ (13 et 14 octobre à 20h15). Pour réserver un billet, vous pouvez cliquer sur ce lien.

La carrière, la vie familiale et les idées d’Abby Johnson étaient « planifiées ». Directrice d’une clinique du Planning familial au Texas, elle était aimée de ses collègues et de sa hiérarchie. Le sens de sa vie était d’« aider les femmes », en leur donnant accès à la contraception et à l’avortement. Jusqu’à un jour de septembre 2009, où sa vie bascule. Tout est alors « déplanifié » : « dix minutes ont ébranlé le fondement de mes valeurs et ont changé le cours de ma vie[1] »…

Une conversion face à un avortement

Un médecin lui montre un avortement guidé par sonde échographique. Cette méthode permet de voir une IVG par aspiration in utero. Abby Johnson découvre alors, concrètement, ce qui est habituellement invisible :

« Le docteur inséra le tube d’aspiration, qui n’était pas encore allumé. Quand il toucha le bébé, le bébé sursauta, il commença à bouger, et à gesticuler ses bras et ses jambes, en essayant de se débattre et de se dégager. La machine s’est allumée […]. J’ai vu cet enfant être démembré dans le ventre de sa mère […], avec cette petite colonne vertébrale, parfaitement formée, tourbillonner dans le ventre de sa mère. Puis je l’ai vu finalement être aspiré et l’écran est devenu noir […]. J’ai réalisé à ce moment-là que le Planning familial m’avait menti ».

Traumatisée, Abby Johnson réalise brutalement que l’opération qu’elle a planifiée pour plus de 22 000 femmes est en réalité le meurtre d’un bébé innocent. En larmes, elle décide de traverser la haute clôture du Planning familial et de se rendre à l’association pro-vie la plus proche. Elle sonne à la porte : « Coalition for Life. Comment puis-je vous aider » ; « Je suis Abby Johnson. Je veux en sortir, je ne veux plus faire ça[2] ».  

Le témoignage fidèle de chrétiens

L’engagement de défenseurs de la vie à naître, chrétiens, a préparé la conversion d’Abby Johnson. Des dizaines sont présents devant sa clinique chaque jour où se pratiquent des avortements. Ils prient et multiplient les gestes d’affection pour elle, et bien sûr pour les femmes enceintes qui viennent avorter. Abby Johnson les observe et se laisse toucher par leur bienveillance et leur humilité.

Le film montre l’importance de ces manifestations, régulières et patientes. D’une part, elles rappellent chaque matin aux employés du Planning familial que leur travail n’est pas banal. D’autre part, lorsque des chrétiens se manifestent devant une clinique, 75% des avortements sont annulés[3]. La force de la prière et de la présence physique a donc des effets concrets. Les directeurs des cliniques américaines le savent. 

Un mémorial pour les enfants non nés

Le film donne un bon aperçu du contexte culturel, politique et juridique américain, qui a été un terreau indispensable à la conversion d’Abby Johnson. Aux États-Unis, les manifestations devant les cliniques d’avortements sont organisées par des associations, mais aussi par des paroisses, des églises et des écoles chrétiennes.

Cette liberté de manifester est protégée par le premier amendement de la Constitution des États-Unis et a été confirmée en 2014 par la Cour suprême (McCullen v. Coakley). Les juges constitutionnels avaient alors défendu le droit de manifester à moins de dix mètres des cliniques et d’entrer en relation avec les personnes s’y rendant[4]. Toutefois, d’après l’American Center for Law and Justice (ACLJ), organisation défendant la liberté d’expression à la Cour suprême, des restrictions inconstitutionnelles contre les manifestations pro-vie persistent dans plusieurs États américains[5].

Quatre ans après la démission d’Abby Johnson du Planning familial, les efforts des militants pro-vie ont abouti à la fermeture de son ancienne clinique. Encore mieux, la Coalition for Life s’est installée dans les locaux de cette clinique et l’a transformée en un centre accueillant les femmes enceintes. À l’entrée, un magnifique mémorial a été édifié ; il est dédié à tous les enfants morts avant leur naissance dans ce lieu. Deux grands anges veillent sur eux.   

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[1] Abby Johnson, Unplanned: The Dramatic True Story of a Former Planned Parenthood Leader's Eye-Opening Journey across the Life Line. Colorado Springs: SaltRiver/Focus on the Family, 2010, p. 3

[2] Abby Johnson, Unplanned, précité, p. 146

[3] Ces statistiques internes du Planning familial sont citées dans le film.

[4] Voir : Christophe Foltzenlogel, « Avortement et liberté d’expression », séminaire de l’ECLJ, Bruxelles, 22 juin 2017.

[5] Voir par exemple : Geoffrey Surtees, “ACLJ Asks Supreme Court to Defend Pro-Life Free Speech”, mai 2020.  

Pour la protection de toute vie humaine
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