Trump: Why the US is leaving the WHOGradient Overlay
UN

Trump: Why the US is leaving the WHO

Trump: Why the US is leaving the WHO

By Louis-Marie Bonneau1737542109617
Share

This article will be translated soon.

Le 20 janvier, le président Trump a engagé le retrait des États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Il l’avait annoncé en juillet 2020, c’est à présent chose faite.

Pourquoi? Deux raisons bien connues expliquent ce choix, en particulier l’influence chinoise sur l’Organisation et un manque d’efficacité à répondre à la pandémie de coronavirus. Une troisième raison, également chère à Donald Trump, est de casser l’influence du lobby de l’avortement qui a fait de l’OMS une arme à son service. En effet, un programme discret de l’OMS, le Programme de reproduction humaine (HRP), agit depuis 1970, pour développer et diffuser les principaux abortifs utilisés aujourd’hui, grâce au financement de quelques États et fondations privées. Notre dernier livre démontre cette influence qui s’exerce à présent en parallèle d’autres programmes, rapports et déclarations visant à faire de l’avortement un droit fondamental.

 

La privatisation de l’OMS : la science au service du militantisme

En 2019, la fondation Susan Thompson Buffett a promis de s’engager à hauteur de 100 millions de dollars dans le financement du Programme de reproduction humaine (HRP), soit près de 10% de tous les revenus du programme depuis sa création. La Bill and Melinda Gates Foundation a aussi versé 3 et 4 millions de dollars par an sur la période 2019-2022 (sans oublier que Warren Buffett finance également largement la fondation Gates). Plusieurs États, en particulier scandinaves, et fondations privées apportent aussi leur soutien financier : Ford, Rockefeller, MacArthur, Packard, Hewlett. Or, les onze principaux contributeurs étatiques obtiennent chacun un siège au sein de l’organe directeur du HRP leur permettant d’y avoir un poids politique. L’International Planned Parenthood Federation (IPPF) y siège également, de jure.

Ces acteurs investissent dans le HRP en raison de son autorité scientifique. En effet, dès sa fondation, le HRP a mené des recherches scientifiques de haut niveau dans le but de développer des substances abortives. Des essais furent ainsi menés pour déterminer les dosages idéaux des produits pour provoquer un avortement et pour évaluer leur l’efficacité. Entre 1999 et 2007, le HRP a ainsi dépensé 1,7 million de dollars pour ses recherches sur l’avortement médicamenteux. En parallèle, le Programme a publié des guides visant à diffuser ces méthodes abortives.

Dans cette continuité, en 2022, le HRP publiait de nouvelles lignes directrices consolidées sur l’avortement. Ce document promeut une libéralisation complète de l’avortement sans précédent dans le monde : il recommande, entre autres, la légalisation de l’avortement à la demande et sans condition jusqu’au terme de la grossesse (pp. 24 et 28), la réduction de la liberté de conscience des professions médicales (p. 41 et suivantes) et de ne pas informer les parents en cas d’avortement pratiqué sur leur fille mineure (p. 43). Or, ce document a été rédigé par des individus connus pour leur militantisme et par de grandes organisations privées et internationales dévouées à la promotion de l’avortement dans le monde. Ainsi, 67% des experts consultés par l’OMS pour élaborer ces lignes directrices se sont engagés ou ont milité en faveur de l’avortement, ou ont été payés par des organisations privées de promotion de l’avortement. Pour donner un exemple marquant, une d’entre elles, Patricia Lohr, a touché plus de cent dix mille dollars en 2012 de la Society of Family Planning & SFP Researcher Fund pour une étude sur l’effet du chlorure de potassium intracardiaque comme fœticide avant un avortement.

 

Une stratégie d’imposition de normes abortives

Si ces lignes directrices ne sont pas juridiquement contraignantes, elles font partie d’un environnement de droit mou. Le Programme développe des méthodes abortives et énonce des recommandations. Ces dernières sont alors proposées aux États, qui sont alors accusés d’être « anti-science » s’ils les refusent. Ces recommandations sont également des armes données aux militants qui engagent des contentieux stratégiques contre les États conservateurs, devant les Cours de justice internationales. La recherche scientifique contribue ainsi à un discours associé au langage des droits de l’homme qui fait pression sur les États jusqu’à leur faire accepter les méthodes antinatalistes, en particulier l’avortement.

Le HRP est ainsi orienté, par un nombre restreint d’acteurs, vers un néo-malthusianisme social promu par les pays du nord encourageant une régulation plus forte des populations les plus pauvres dans les pays du sud. En 1980, le Directeur général de l’OMS confirmait l’orientation du HRP vers les pays en voie de développement. Sur les 70 pays dont étaient issus les chercheurs participant aux activités du Programme, 45 étaient en voie de développement. Le HRP a en effet été créé en 1970 dans un but d’amélioration de la santé et de prospérité économique par la réduction démographique. C’est d’abord une crainte économique qui a poussé des pays du nord de l’Europe et des grandes fondations néolibérales, à financer ce programme en l’orientant contre la démographie des pays les plus pauvres.

Le temps passant, la crainte économique initiale, qui était une forme de néocolonialisme, devint plus difficile à faire accepter. Le HRP changea alors de discours pour se concentrer sur les droits de l’homme : l’avortement est alors devenu une composante de la « santé sexuelle et reproductive » normale. En parallèle, un travail a été mené par différents États et groupes de pression pour que cela devienne des normes des droits de l’homme. Il ne s’agissait en réalité que d’un discours. Si le rôle de l’OMS est bien d’œuvrer pour la santé, ici le but premier recherché est bien la réduction démographique, en particulier des groupes sociaux les plus pauvres.

Aujourd’hui, le discours évolue encore. Tout le monde a une « bonne raison » de vouloir contrôler la démographie. Si, dans les années 1950, la crainte était économique, aujourd’hui, elle est climatique. On peut à ce sujet citer, par exemple, la campagne One Planet, One Child au Canada, qui affirmait en 2020 sur des panneaux publicitaires que « le plus beau cadeau que l’on peut faire à son premier enfant est de ne pas en avoir de deuxième ». Dans tous les cas, le droit à la santé est instrumentalisé au service d’une stratégie d’imposition de normes sous couvert de neutralité scientifique. Le Programme de reproduction humaine de l’OMS est le fer de lance de cette stratégie.

Aujourd’hui, pourtant, les États s’opposent de plus en plus à cette stratégie. Cela s’est vu à l’occasion d’un débat au sein de l’OMS en juin 2024 où une importante coalition d’États, menée par l’Égypte, s’est opposée au discours pro avortement au sein de l’Organisation. En effet, l’OMS voulait développer ses liens avec le Centre pour les droits reproductifs. Face à cette dérive, deux solutions étaient possibles : la réforme ou le retrait de l’Organisation. Trump a jugé que l’OMS était irréformable. Il est désormais possible qu’une nouvelle organisation internationale de santé puisse voir le jour pour traiter des questions techniques pour lesquelles la coopération internationale est importante. Il faudra alors la mettre à l’abri des phénomènes de privatisation et de capture qui sont aujourd’hui une des raisons, du retrait des États-Unis. 

Stop the dark funding of UN experts!
Read the full text of the petition

SIGNATURES

Cookies & Privacy

There is no advertising for any third party on our website. We merely use cookies to improve your navigation experience (technical cookies) and to allow us to analyze the way you consult our websites in order to improve it (analytics cookies). The personal information that may be requested on some pages of our website (subscribing to our Newsletter, signing a petition,  making a donation...) is optional. We do not share any of this information we may collect with third parties. You can check here for our privacy & security policy for more information.

I refuse analytics cookies