L'ECLJ est intervenu lors du débat général (point 3) du Conseil des droits de l'homme (Session 36) pour dénoncer la tentative du Comité des droits de l'homme d'imposer l'avortement et l'euthanasie à tous les pays.
En effet, dans son projet d'observation générale, le Comité déduit du droit à la vie un droit à l'avortement et à l'euthanasie.
Crédit vidéo: UN Web TV.
Texte de l'intervention :
L'ECLJ souhaite alerter les États membres sur la tentative actuelle de créer un droit universel à l'avortement.
En effet, le Comité des droits de l'homme, dans son dernier avant-projet d'Observation générale sur l'article 6 concernant le droit à la vie, tente d'imposer la légalisation de l'avortement et de l'euthanasie contre la volonté des États parties, contre la lettre du texte et en contradiction avec son mandat.
Le projet ne mentionne pas le droit à la vie de l'enfant à naître et pousse les États à légaliser l'avortement à la demande et sans limites. Toute limite à l'avortement est considérée par le Comité comme une violation potentielle des droits des femmes.
En ce qui concerne l'euthanasie, le Comité encourage ouvertement le suicide assisté.
Il est absurde et inacceptable de tirer du droit à la vie un « droit de tuer un être humain innocent » ou un « droit à être tué ».
L'ECLJ se doit de rappeler à ce Comité que son travail consiste à interpréter le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et non à créer de nouveaux droits ou obligations.
L'article 6 n'a jamais été pensé pour que l'on puisse en déduire que la vie des personnes à naître n'est pas digne de protection ; bien au contraire.
Interpréter l'article 6 de manière à créer un droit à l'avortement viole à la fois le Pacte et la Convention de Vienne sur le droit des traités.
L'ECLJ invite les États parties et le Comité à réaffirmer que le droit à la vie, le plus précieux de tous, doit être promu pour chaque être humain, de la conception à la mort naturelle. Merci.