Afghanistan, Inde, Nigeria, Pakistan..
Lors de la 49e session du Conseil des droits de l'homme, l’ECLJ a mis en lumière la situation des chrétiens en Afghanistan, en Inde, au Myanmar, au Nigeria et au Pakistan, qui n’a cessé de se dégrader. En effet, ces cinq pays se sont engagés à respecter les droits fondamentaux de tous, et pourtant les persécutions des chrétiens sont en hausse. L’ECLJ a insisté pour que cet organe de l’ONU agisse face à cette situation dramatique.
Au Nigeria, la situation quasi-génocidaire est très préoccupante. Au cours des douze dernières années, des groupes islamistes ont perpétré des attaques contre 17.500 églises et tué 43.000 chrétiens. L’ECLJ a également rappelé que la célèbre jeune chrétienne Leah Sharibu a été enlevée par Boko Haram. Elle a été torturée après avoir refusé de parjurer sa foi et est actuellement leur esclave.
Nous avons donc demandé au Conseil des droits de l’homme des Nations unies de prendre enfin des mesures efficaces pour mettre fin au massacre des chrétiens et appelé à la libération de Leah Sharibu. Les chrétiens du Nigeria devraient pouvoir vivre leur foi sans que leur vie soit en danger.
En Afghanistan, les chrétiens, les autres minorités religieuses et les femmes sont terriblement menacés par les talibans. En effet, l’Afghanistan est à présent classé comme le pire pays du monde pour les chrétiens (Classement annuel de l'ONG Portes ouvertes).
La majorité des chrétiens craint d’être torturée, abusée ou tuée à cause de sa foi.
Par conséquent, nous avons demandé au Conseil de constater le besoin urgent de sauvegarder les droits de l’homme et surtout de permettre aux chrétiens de vivre leur foi en évitant les effusions de sang.
En Inde, l’année 2021 a été la pire année pour les chrétiens depuis 2014. On peut dénombrer au moins 486 actes de violences, ce qui signifie une augmentation de 75 % par rapport à 2020. Parmi les atrocités, on recense des menaces de morts, des arrestations abusives ou des incendies criminels.
La plupart des violences ont été perpétrées dans des États où il existe des lois empêchant les conversions ; des lois qui rendent presque impossible pour un hindou de se convertir au christianisme. Dans les faits, ces lois légitiment la persécution des chrétiens. Les attaques contre les chrétiens peuvent être menées en toute impunité judiciaire, et même souvent avec l’aide des autorités locales.
L'ECLJ a souligné la nécessité d’abroger ces lois réprimant les conversions. Chaque citoyen indien doit pouvoir choisir sa religion sans être menacé.
Au Pakistan, les chrétiens ont de grandes difficultés à vivre leur foi : c’est le 8e pays le moins bien classé pour les chrétiens. L’ECLJ a signalé deux affaires spécifiques dans lesquelles il est impliqué :
Le premier est le cas d’une fausse accusation de blasphème dont nous vous avons parlé ici. Shahzad Masih a été arrêté à l’âge de 16 ans et est en prison depuis 5 ans, bien que le Chef de police en charge de l’enquête ait admis qu’il n’était pas coupable.
Un couple a également été privé de son droit à la justice spécifiquement parce qu’il était chrétien. En effet, leur fille de 14 ans a disparu. Mais la police n’a même pas cherché à la retrouver et aucune alerte n’a été lancée. Plus grave encore : la Cour suprême a récemment refusé d’ordonner à la police de lancer des recherches, à moins que les parents ne lui indiquent sa localisation (sic).
L’ECLJ a donc demandé au Conseil de rappeler au Pakistan que la loi doit être la même pour tous et que tous les citoyens ont le droit d’être protégés, en particulier les jeunes.
Depuis le coup d’État de l’armée en Birmanie, les droits fondamentaux y sont gravement mis en danger. Au moins 1 600 personnes ont été tuées, et 12 600 arrêtées. Parmi les personnes arrêtées, 45 ont été condamnées à mort, dont 2 enfants.
En raison des attaques, les civils ont été fortement touchés : des maisons, des monastères, des églises et des écoles ont été détruits. L’objectif est bel et bien de terroriser la population locale.
Nous avons rappelé cette situation et soutenu le Rapporteur spécial sur la Birmanie à travers notre intervention qui notre lui était adressée, pour agir contre cette violence permanente.
Votre soutien à l’ECLJ rend possible ces interventions au niveau international : merci !