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L’ECLJ dénonce le fléau pornographique lors d’une conférence internationale sur la famille

L’ECLJ dénonce le fléau pornographique

Par Priscille Kulczyk1673947346927

Le 12 décembre 2022, le Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) a été invité à participer à une conférence internationale intitulée « La Famille en temps de transition ». Elle s’est tenue au sanctuaire de la Miséricorde divine à Cracovie (Pologne) et a été organisée par la Fondation Auxilium, originaire du diocèse de Tarnów.

Cette conférence a permis un échange interdisciplinaire de connaissances et d’expériences sur le thème de la famille à l’heure où celle-ci connaît de profondes mutations socio-économiques, en présence notamment de Jennifer Roback Morse, (Ruth Institute), Robert Sirico, de l’Acton Institute, Francisco Contreras (Université de Séville - Espagne) et Marcin Rzegocki (Fundacja Auxilium).

Pour l’ECLJ, Priscille Kulczyk est intervenue sur « les conséquences de la pornographie sur les familles » : un article rédigé pour cette conférence et exposant les détails de cette thématique figure ci-dessous.

Traiter de ce sujet est essentiel dans le contexte d’une telle conférence : en effet, les familles sont mises en danger dans l’actuelle « société de consommation pornographique » due à l’avènement de l’ère numérique et à la pandémie qui a exacerbé le phénomène. Il suffit de rappeler que 50 % du trafic internet serait lié au sexe et que plus d’un quart du trafic web de vidéos dans le monde concerne la pornographie.

Il était donc indispensable, d’une part, d’alerter sur le fait que les enfants et les couples subissent les conséquences gravissimes de cette consommation massive de pornographie. Si celle-ci s’avère néfaste pour toute personne, les jeunes sont particulièrement vulnérables à l’exposition à de tels contenus, celle-ci étant de plus en plus précoce et intensive, notamment à cause de l’utilisation des smartphones : en Pologne, une étude publiée en 2022 a révélé que la première exposition a lieu en moyenne tout juste avant l’âge de 11 ans et qu’environ un adolescent de 16 ans sur quatre qui regarde de la pornographie admet le faire quotidiennement. Entre les risques avérés d’addiction, de difficultés psychologiques et relationnelles, de comportements sexuels nuisibles, lourd est le tribut que paient les jeunes. Lorsque la pornographie s’immisce dans les couples, elle conduit globalement à amoindrir la satisfaction relationnelle et sexuelle entre les conjoints, tandis qu’un lien entre pornographie et violence domestique est aussi établi. Nombreuses sont même les familles qui s’en trouvent détruites : selon une étude de 2016, la probabilité de divorcer double pour les hommes et les femmes qui regardent de la pornographie.

Face à ces constats alarmants, il est urgent de réagir de manière à protéger les familles contre ce fléau. Cette conférence a donc, d’autre part, été l’occasion de sensibiliser le public, et notamment les décideurs politiques présents, à l’existence de solutions concrètes qui s’appuient sur des fondements juridiques existant aux plans européen et international. Il s’agit de mettre en place des politiques de prévention et de sensibilisation, notamment en appréhendant la pornographie comme un problème de santé publique et en offrant aux jeunes une éducation de qualité sur ce sujet. Il est encore indispensable de réguler l’offre pornographique et de réglementer l’accès à ce type de contenus, ce qui peut se faire par exemple en apposant un message d’avertissement sur les matériels pornographiques, en imposant l’installation par défaut d’un contrôle parental ou d’un logiciel de filtrage sur les appareils connectés à internet, en réglementant les politiques de modération et de signalement des contenus préjudiciables, en obligeant les sites pornographiques à vérifier l’âge de leurs utilisateurs, voire en interdisant purement et simplement la pornographie.

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