Dans le cadre de notre travail de fond pour défendre les chrétiens persécutés en Inde, nous sommes intervenus au Conseil des droits de l’homme des Nations unies, en demandant une action urgente.
Les chrétiens en Inde sont la cible de harcèlements et de persécutions des plus violentes. L’ACLJ, notre association américaine affiliée, a publié cet été le récit de chrétiens attaqués par une foule, et pour ajouter l’injustice à la violence, au lieu de bénéficier de la protection de la police, on leur a dit qu’ils n’avaient qu’à quitter le village ou se convertir à l’hindouisme.
Le fait qu’un État membre des Nations unies tolère que de tels ultimatums soient lancés à ses propre citoyens est scandaleux. À présent, le Conseil des droits de l’homme est clairement informé de ces faits.
Comme nous l’avons indiqué dans notre déclaration écrite soumise au Conseil :
En juillet 2020, les chefs de village hindous du district de Latehar se sont réunis pour déterminer la conduite à tenir face aux villageois chrétiens qui refusaient de renoncer à leur foi. Lors de cette réunion, les dirigeants ont décidé que si les chrétiens refusaient de renoncer à leur foi et de se convertir à l’hindouisme, ils seraient forcés de quitter les villages. Lorsque six familles chrétiennes du village ont effectivement refusé d’apostasier, elles ont été brutalement attaquées et battues par une foule d’hindous. Après cette rixe, au lieu de protéger et d’aider les familles, la police a également ordonné aux six familles chrétiennes de renoncer à leur foi ou de fuir la ville, en leur donnant un mois pour se décider. Joginder Bhuya, l’une des victimes, a décrit l’attaque en ces termes : « Ils nous ont attaché les mains et les jambes avec une corde [...] Toutes les mains et les jambes des hommes étaient attachées avec la corde. De cette façon, ils ont dû penser que nous ne pourrions pas nous défendre. Ils se sont également mal comportés avec nos femmes et leur ont donné des coups de pied sur tout le corps. Ils nous ont frappés au visage et dans le dos. C’était une situation pathétique et sans issue pour nous. »
Malheureusement, ces histoires de persécution ne deviennent que trop habituelles en Inde. Selon un rapport de l’Alliance évangélique de l’Inde, il y a déjà eu 135 cas de persécution contre des chrétiens en Inde rien qu’au cours des six premiers mois de 2020. Nous avons détaillé certains de ces persécutions aux Nations unies, toujours dans notre rapport :
Par exemple, le 21 juin 2020, le pasteur chrétien Rao a été attaqué alors qu’il priait pour une personne malade dans le village de Kolonguda. Vers 9h30 du matin, le pasteur Rao est arrivé chez le malade pour prier avec lui. Peu après, une foule de 150 personnes encercla la maison, affirmant que « l’Inde est une nation hindoue et qu’il n’y a pas de place pour les chrétiens. » La foule a ensuite pénétré par effraction dans la maison et a traîné le pasteur dans les rues où ils l’ont battu. Le pasteur Rao, qui a survécu à l’attaque, décrit l’incident ainsi :
« Ils m’ont traîné dans la rue et m’ont poussé au sol. Là, ils ont commencé à me piétiner. Ils ont déchiré mes vêtements, m’ont roué de coups de pied sur tout le corps et m’ont frappé à l’œil gauche. J’ai subi une grave blessure à l’œil à la suite d’un caillot de sang. »
Il est essentiel que le Conseil des droits de l’homme agisse avec le gouvernement indien pour s’assurer que les chrétiens soient protégés et ne vivent pas dans la crainte d’être attaqués simplement à cause de leur religion.
Il est impératif que les Nations unies agissent rapidement en demandant au gouvernement indien de faire en sorte que les chrétiens en Inde cessent d’être pris pour cible. Le gouvernement doit prendre des mesures pour que tous les citoyens indiens soient autorisés à vivre pacifiquement leurs croyances religieuses sans craindre de faire l’objet d’une action civile ou gouvernementale. Personne ne devrait avoir à vivre dans la crainte d’être abusé, attaqué ou même tué simplement à cause de sa foi.
Peu après avoir déposé cette déclaration écrite aux Nations unies, nous avons également présenté une intervention orale au Conseil des droits de l’homme à Genève, en Suisse, détaillant la situation dramatique de ces chrétiens persécutés en Inde :
Transcription traduite de l'intervention : L’Inde est une nation majoritairement hindoue, avec plus de 80 % de la population pratiquant l’hindouisme. Les musulmans constituent le deuxième groupe religieux le plus important avec 13 % et le christianisme n’est pratiqué que par 2,3 % de la population.
Bien que la Constitution indienne garantisse la liberté religieuse, l’Inde connaît une hostilité croissante et une escalade de violence religieuse qui vise les chrétiens et d’autres minorités religieuses, en contradiction avec la déclaration de Vienne. Cette hostilité se manifeste tant au niveau civil que gouvernemental et constitue une menace croissante.
À ce jour, l’Inde n'a donné aucun signe de volonté d’agir pour protéger tous ses citoyens et mettre fin aux atrocités auxquelles les chrétiens sont confrontés.
Par exemple, en juillet 2020, les chefs de village hindous du district de Latehar se sont réunis pour déterminer ce qu’il convenait de faire aux villageois chrétiens qui refusaient de renoncer à leur foi. Lors de cette réunion, les dirigeants ont décidé que si les chrétiens refusaient de renoncer à leur foi et de se convertir à l’hindouisme, il fallait les chasser du village. Lorsque six familles chrétiennes du village ont refusé de renoncer à leur foi, elles furent brutalement attaquées et battues par une foule d’hindous. Après cette attaque, au lieu de protéger et d’aider les familles, la police a elle aussi ordonné aux six familles chrétiennes de renoncer à leur foi ou de fuir la ville, en leur donnant un mois pour ce faire.
Il est clair que ces agressions visant les chrétiens indiens violent leur droit à pratiquer librement leur foi. L’Inde doit agir maintenant pour faire cesser le harcèlement et la tentative manifeste d’éradiquer le christianisme de sa culture.
Des mesures significatives doivent être prises dès maintenant, sinon la situation va s’aggraver.
Signez notre pétition pour soutenir nos actions à l’ONU pour porter la voix des chrétiens persécutés en Inde.