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Pakistan : Un chrétien battu à mort pour s'être baigné dans le puits d'un musulman

Pakistan : Un chrétien battu à mort

Par ECLJ1591408800000
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Notre équipe juridique de l’Organisation pour l’aide juridique (OLA) au Pakistan, affiliée à l’ECLJ, a récemment enquêté sur une triste affaire dans laquelle un chrétien a été brutalement battu à mort pour s'être apparemment baigné dans un puits qui appartenait à un musulman.

Le 25 février 2020, Saleem Masih, ouvrier chrétien de 25 ans résidant à Kasur (environ 50 km au sud de Lahore), a été retrouvé gravement blessé et enchaîné à un puits tubulaire (ou artésien) dans un champ appartenant à Hadji Muhammad.

Membre d’une famille de six frères et d’une sœur, dont la plupart sont des travailleurs précaires, Saleem Masih avait l’habitude de charger et de décharger des camions de foin. Ce que l'on sait à ce stade, c’est qu’il allait prendre un bain au puits après le travail, une pratique courante dans les villages. Quelques heures plus tard, cependant, un habitant du village a apperçu Saleem près du puits, ligoté et inconscient. Cet individu a immédiatement informé la famille de Saleem de ce qu'il venait de voir.

Les frères de Saleem se sont précipités dans les champs et ont rapidement trouvé Saleem gisant,  et ont immédiatement appelé la police, qui est venue détacher Saleem puis l’ont envoyé à l’hôpital le plus proche. Selon la famille, le personnel de l’hôpital l’aurait à peine traité avant de le renvoyer chez lui. Son état s’est détérioré et sa famille l’a alors emmené dans un autre hôpital, où ils ont appris que son bras était également cassé (chose que l’hôpital précédent n'avait pas même constater).

Dans le même temps, la police ne prenait aucune mesure pour trouver ou arrêter les coupables, alors que Saleem avait explicitement donné à sa famille les noms de ses agresseurs : Sher Dogar, Iqbal, Altaf, Jabbar, Razzaq et Hadji Muhammad. Il a décrit à sa famille avoir été battu avec des barres d’acier et des fers à repasser chauds. Son corps entier était tuméfié et gravement blessé, y compris ses parties génitales. Constatant l’absence de réaction des hôpitaux et de la police, la famille a alors emmené Saleem sur la route principale du village pour protester contre les mauvais traitements des médecins et l’inaction de la police.

Averti de la manifestation, le directeur adjoint de la police locale est venu et a assuré à la famille de Saleem que justice serait rendue. La famille est rentrée chez elle après l’enregistrement d’une plainte pénale contre Sher Dogar, Iqbal, Altaf, Jabbar, Razzaq, Hajji Muhammad et deux autres personnes non identifiées.

Le 28 février 2020, l’état de Saleem s’est cependant aggravé et sa famille l’a emmené dans un autre hôpital. Les médecins ont tenté une opération après avoir expliqué que les reins de Saleem étaient défaillants, que ses intestins étaient endommagés et que ses poumons ne fonctionnaient plus correctement. Saleem est décédé quelques heures plus tard, le même jour.

Le rapport d’autopsie de Saleem indique qu’il est « mort d’une septicémie, conséquence d’un polytraumatisme (agression physique). Toutes les blessures étaient de nature antemortem [survenues avant la mort]. »

La dernière information en notre possession est que la police a arrêté cinq hommes, dont deux ont été libérés sous caution. Nous continuerons de recueillir des informations et notre équipe se tient prête à assister juridiquement la famille si nous sommes appelés à la représenter.

Pour la défense des Chrétiens persécutés
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