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Comment l'Union européenne finance des ONG anti-israéliennes

Financement UE d'ONG anti-israéliennes

Par Louis-Marie Bonneau1621522800000
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Un récent rapport parlementaire dénonce le financement public, par la Commission européenne, d’ONG anti-israéliennes et gravitant dans le réseau d’Open Society Foundations (OSF)[1].

Par Louis-Marie Bonneau, Chercheur associé à l’ECLJ. Article paru dans Valeurs Actuelles.

Il se base sur les sources du système de transparence financière de la Commission[2] et sur les chiffres de différentes ONG comme Monitor[3] et Regavim Movement[4]. A la suite de cette enquête, il appelle le Parlement européen à ne pas donner son approbation finale sur la manière dont la Commission européenne a exécuté le budget 2019. La commission du contrôle budgétaire devra se prononcer sur cette question le 22 mars 2021.

Selon ce rapport, en 2019, ce sont près de 34 000 000 € de subventions européennes qui ont été versées à ces ONG. L’auteur du rapport considère néanmoins qu’en raison du manque de transparence, le chiffre réel est probablement beaucoup plus élevé. Pour lui, ces financements discriminent les conservateurs tout en enfreignant l’obligation de neutralité politique de la Commission européenne. En effet, Joachim Kuhs, auteur du rapport, considère que ces groupes financés par le contribuable européen ne sont pas de véritables ONG, mais plutôt des organismes quasi-gouvernementaux (QUANGOs) qui sont le bras armé de l’activisme anti-conservateur en Europe et dans le monde. Dans les seuls États membres de l’Union européenne, la Commission a financé différents « QUANGOs » de la galaxie Open Society Foundations à hauteur de 25 millions d’euros. Par exemple, les Helsinki Committees ont touchés 887 410 € et Open Democracy 75 001 €. Ces organisations militent en particulier pour l’ouverture des frontière et la lutte contre le « discours de haine ». Richard Abelson analyse le rapport de Joachim Kuhs dans un article intitulé For Open Borders” and censorship of Hate Speech”. Interrogé, ce dernier déclare que « Compte tenu de la crise économique provoquée par la pandémie de COVID, il est difficile d'expliquer aux contribuables pourquoi l'UE dépense notre argent pour des ONG de gauche qui défendent un programme radical "No Borders", mènent des campagnes de « lawfare[5] » contre des gouvernements démocratiquement élus et attaquent des dirigeants conservateurs comme Matteo Salvini et Viktor Orbán ». Il ajoute ne pas avoir trouvé d’exemple d’ONG conservatrices qui recevaient un financement de la Commission.

Le Rapporteur remarque chez la Commission européenne, une volonté établie de financer en particulier des organisations anti-israéliennes. Elle soutient par exemple des groupes d’influence comme l’European Council on Foreign Relations (ECFR), très proche de Georges Soros, qui a un programme pro-migration, et opposé aux souverainetés et à Israël. L'ECFR parle d'Israël comme d’une « puissance occupante » et un « État d’apartheid »[6]. Le Rapport montre aussi, par exemple, que la Commission européenne finance des organisations proches du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), un groupe que l’Union européenne a pourtant classé comme terroriste[7]. La Commission a aussi financé des ONG multipliant les recours juridiques et soutenant les manifestations violentes. Joachim Kuhs reproche également à l’Union européenne d’avoir financé l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) à hauteur de 131.742.673 dollars en 2019. Il considère, en effet, que cette organisation « a des liens étroits avec les organisations terroristes Hamas et Fatah ». En plus de cela, les fonds européens ont financé l'Autorité palestinienne (AP) à hauteur de 257.450.000 € (programme « PEGASE : soutien financier direct aux dépenses récurrentes de l'Autorité palestinienne »). Or, l’auteur explique qu’avec ce financement, l’organisation rémunère notamment les familles des terroristes tués et emprisonnés. En effet, l’AP a mis en place un programme (« Pay-for-Slay ») offrant une « pension automatique à vie pour toute personne qui pour la famille de toute personne qui assassine un juif ». Joachim Kuhs remarque que la Commission européenne ne finance aucun think-thank conservateur en Israël.

L’Union européenne finance aussi ce type d’ONG dans d’autres régions, comme les Balkans ou l’Afrique du sud. Il apparait aussi qu’elle offre un soutien financier à des groupes liés aux Frères musulmans. Par exemple, 550 000 € ont été versés à Islamic Relief Germany, une organisation en lien d’après le rapport avec le Hamas, le Hezbollah, et les Frères musulmans. L’European Network against Racism (ENAR) dont le directeur, Michaël Privot, a été membre des Frères musulmans jusqu'en 2008, a quant à lui touché 1 156 162 €. Autant d’éléments qui questionnent sur les choix idéologiques de la Commission européenne et sur la manière dont elle administre l’argent public européen.

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[1] Echo Chamber : The Quango Feedback Loop - Issues of Concern with the EU Budget 2019

[2] https://ec.europa.eu/budget/fts/index_en.htm

[3] https://www.ngo-monitor.org/reports/eu-funding-to-ngos-in-2019/

[4] https://regavim.org/wp-content/uploads/2018/11/Roots-of-Evil-final.pdf / https://regavim.org/wp-content/uploads/2014/11/Position-Paper-European-Building-in-Area-C-US.pdf

[5] Guerre juridique

[6] https://ecfr.eu/rome/article/open_letter_grave_concern_about_us_plan_for_israeli_palestinian_conflict/

[7] https://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=OJ:L:2009:151:0045:0050:EN:PDF

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