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La Covid-19 porte-t-elle atteinte à la « santé reproductive des femmes » ?

Covid-19 et la « santé reproductive »

Par Christophe Foltzenlogel1600149600000
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Le Groupe de travail sur la discrimination à l’égard des femmes et des filles du Haut-Commissariat aux droits de l’homme des Nations unies élabore actuellement un rapport sur la santé et les droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles dans les situations de crise. Ce document sera présenté devant le Conseil des droits de l’homme en juin 2021.

« Le Groupe de Travail examinera comment les lois, les politiques et les pratiques existantes peuvent avoir un impact sur la santé reproductive des femmes et des filles en situation de crise et peuvent restreindre leur autonomie au cours de leur cycle de vie, en adoptant une approche intersectionnelle » affirme le Groupe sur sa page internet.

Tous les défis possibles qui mettraient en cause les « droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles » seront étudiés, affirme le Groupe de travail. Pour ce faire, il a lancé un appel à contribution auquel l’ECLJ a répondu et a envoyé ses commentaires (en Anglais uniquement). Le Centre européen pour le droit est la justice est intervenu pour dénoncer ce qui se cache derrière ces formulations alambiquées et sous ce terme de « santé reproductive » : l’avortement.

En effet, depuis des décennies on ne compte plus les rapporteurs, groupes de travail, comités, États, etc., affirmant que la santé reproductive comprend le droit à la planification familiale et donc le droit à la contraception et le droit à l’avortement. L’existence même de ce « Groupe de travail sur la discrimination à l’égard des femmes et des filles » témoigne de l’inflation des groupes d’experts à l’ONU pour agir en ce sens, car il existe déjà un « Comité sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes » qui est en charge de veiller à l’application de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes.

Bien qu’il n’y ait aucun droit international à l’avortement, mais au contraire un accord international stipulant que les États doivent chercher à réduire le nombre d’avortements[1], de nombreuses instances onusiennes continuent de pousser les États à légaliser l’avortement au nom des droits sexuels et reproductifs.

Il était particulièrement important que l’ECLJ intervienne devant ce Groupe de travail pour rappeler ce qu’il a démontré dans un ouvrage : que l’avortement n’est pas un droit international ; que l’avortement en tant qu’acte médical n’est ni anodin, ni sans danger, ni un bien pour la santé de la femme et que les femmes et les familles ont avant tout un droit d’être aidées pour accueillir un enfant.

Or, c’est tout l’inverse que certains gouvernement et organisations pro-avortement tentent d’imposer au travers de la crise économique dues aux mesures de lutte contre le coronavirus. Au nom des difficultés économiques graves que traversent et vont traverser des millions de femmes et de familles, ces organisations espèrent promouvoir encore davantage l’avortement comme solution appropriée.

Comme le rappelle l’ECLJ dans sa contribution écrite, il y a d’abord une utilisation abusive des mots et ensuite une inadéquation de la réponse à la crise par plus d’avortements.

Les mots de « santé maternelle », « santé génésique », « santé sexuelle » ou « outils de reproduction » sont utilisés contre le sens que les États leur ont donné pour s’engager à les garantir. Ces derniers ont manifesté leur engagement pour les femmes de mener leurs grossesses et accouchements dans les meilleures conditions médicales possible, de ne pas subir de mutilations ou de stérilisations forcées et d’être informées sur les risques des soins médicaux qu’elles pourraient subir. Cela ne comprend pas un droit général pour les femmes se sentant incapables d’accueillir un enfant d’avorter.

Même dans les États où l’avortement est autorisé, il est systématiquement assorti de conditions restrictives de délai, de lieu et de personne. De plus, comme nous l’expliquons en détail dans nos observations et notre livre avec de nombreuses sources médicales et scientifiques : l’avortement a des conséquences néfastes avérées pour la santé physique et psychologique des femmes (voir cet article pour plus d'informations). Il ne peut donc être promu comme un bien pour les femmes.

De plus, dans des pays gravement touchés par la Covid-19 et ses conséquences économiques comme la Chine et l’Inde, l’avortement est utilisé à des fins de sélection sexuelle. Selon les traditions locales, il est préférable d’avoir un fils plutôt qu’une fille. Ainsi, des couples avortent leur enfant s’il s’agit d’une fille, espérant que la grossesse suivante leur apportera un garçon. Le déficit de filles dans ces deux pays se chiffre déjà en millions et le développement de la polyandrie en Inde illustre ce phénomène.

En conclusion, l’ECLJ rappelle qu’une crise économique appelle des réponses économiques et ne doit pas être indument utilisée par l’ONU et les gouvernements pour mettre en place d’autres projets éloignés du problème en cause. Nous espérons donc que le Groupe de travail sur la discrimination à l’égard des femmes et des filles saura se concentrer sur les vraies difficultés des femmes en temps de crise, particulièrement sur la prostitution forcée, et évitera d’utiliser cette crise pour promouvoir contre la volonté des États un droit à l’avortement.

Nous vous encourageons à signer cette pétition pour la protection de toute vie humaine afin de soutenir notre action et être tenu informé des suites de ce sujet à l’ONU :

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[1] Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement, Le Caire, 5 - 13 septembre 1994, § 7.24 : « Les gouvernements devraient prendre des mesures appropriées pour aider les femmes à éviter l’avortement, qui ne devrait en aucun cas être encouragé comme une méthode de planification familiale ».

Pour la protection de toute vie humaine
Lire le texte complet de la pétition

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