Nouveau rebondissement dans l’affaire Charlie Gard.
L’hôpital qui avait décidé l'arrêt de la respiration artificielle a demandé à la Haute Cour de justice britannique de réexaminer l'affaire à la lumière de « nouveaux éléments pour un traitement expérimental » proposés par des hôpitaux américains et italiens. Les parents ont jusqu’à mercredi pour présenter des preuves de la valeur du traitement expérimental.
Suite à une mobilisation mondiale en faveur du petit Charlie Gard, relayée notamment par le Président américain et le Pape François, l’équipe médicale qui avait décidé de laisser mourir l'enfant atteint d’une maladie génétique grave a réclamé une nouvelle audience. Le corps médical a en effet reçu une lettre de sept médecins leur demandant de reconsidérer la possibilité d’un traitement. L’issue de cette nouvelle audience qui devait trancher la question du maintien en vie de Charlie reste incertaine puisque le juge a décidé d’ajourner les débats et d’octroyer aux parents 48 heures afin d’apporter de nouvelles preuves justifiant que le traitement expérimental pourrait réellement améliorer la santé de leur enfant.
Un médecin américain a suggéré que, selon une « estimation prudente », le traitement expérimental avait 10 % de chances de réussite pour Charlie. Le juge britannique a pour sa part déclaré que s’il y avait 10 % de chances de recouvrement, y compris des lésions cérébrales, cet élément important serait pris en compte lors de l’audience de jeudi.
Cette décision redonne de l’espoir pour Connie Yates et Chris Gard, parents de Charlie, qui avaient vu leur fils condamné à mourir « dans son intérêt » par le corps médical de l’hôpital Great Ormond Street. Ce dernier préconisait l'arrêt de la respiration artificielle de leur enfant aux motifs que son état était irréversible et que de nouveaux traitements lui causeraient des souffrances graves et inutiles.
Cette décision des juges britanniques avait été confirmée par la CEDH le 27 juin 2017, dans une décision d’irrecevabilité.
La prochaine audience aura lieu jeudi 13 juillet à la Cour royale de justice de Londres.