Viviane Lambert pour son fils Vincent
Madame la vice-présidente,
Je vous adresse aujourd’hui un appel au secours. Sans votre intervention, mon fils, Vincent Lambert, sera euthanasier par un médecin, en raison de son handicap cérébral. Il est en état de conscience minimale mais il n’est pas un légume ! Il dort la nuit, se réveille le jour, me regarde quand je lui parle. Il a seulement besoin de recevoir sa nourriture par une sonde. Et c’est d’elle que son médecin veut le priver pour le faire mourir alors que les experts judiciaires ont affirmé qu’il ne subit pas d’acharnement thérapeutique.
Le 19 mai dernier, veille de sa mort programmée, il a pleuré en nous voyant, nous en sommes encore bouleversés. C’est pourquoi nous avons saisi le Comité des droits des personnes handicapées de l’ONU, car la Convention des droits des personnes handicapées interdit de priver une personne de nourriture et de boisson en raison de son handicap. Sinon, ce serait une discrimination.
A deux reprises, ce Comité a demandé à la France de ne pas faire mourir Vincent. Mais le gouvernement français refuse, il viole de façon éhontée ses obligations internationales. Je vous supplie d’intervenir auprès de la France pour lui rappeler son obligation de respecter les mesures conservatoires prescrites par le Comité, et de ne pas faire mourir mon fils.
Au-delà de mon fils, c’est la vie des 1700 autres personnes qui partagent son état qui est menacée. Je vous en prie, aidez-nous.
Je vous remercie.