HRC

Freedom of Conscience against the Dictature of Relativism

Freedom of Conscience & Relativism

By Grégor Puppinck1394509200000

CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME

25e Session - Intervention orale de l’ECLJ

Item 3. ID Liberté de conscience et de religion

11 mars 2014

 

Merci Monsieur le Président,

L’ECLJ remercie le Rapporteur pour son intéressant rapport sur la haine religieuse.

Ce rapport contient d’utiles recommandations, notamment en matière de prévention des conflits interreligieux.

Plusieurs remarques méritent d’être formulées :

Tout d’abord, rappelons que la liberté religieuse implique que l’État agisse avec justice et équité, elle porte sur ce que l’Etat fait, pas sur ce qu’il est. Il est impossible à un Etat d’être parfaitement neutre ; et même plus, vouloir être neutre peut conduire à des violations de la liberté de religion et de conscience.

Et je crains, Monsieur le Président, que les pays occidentaux soient confrontés à une nouvelle idéologie antireligieuse – au nom même de la neutralité -, et je désire attirer l’attention du Rapporteur spécial et du Comité sur ce danger. Ce phénomène a une cible particulière : les consciences individuelles ; il résulte une nouvelle fois de la volonté de l’Etat de régir des domaines qui ne sont pas de sa compétence.

Oui, les atteintes à la liberté de conscience et de religion ne devraient pas être seulement dénoncées quand elles ont lieu dans certains pays, mais aussi quand elles ont lieu en Occident.

Ainsi, par exemple, quand la Suède refuse de reconnaître le droit des médecins à ne pas pratiquer l’avortement, n’est-ce-pas une atteinte à la liberté des consciences ? Quand la France refuse de reconnaître le droit des pharmaciens à ne pas collaborer à l’avortement, quand un pharmacien, un médecin ou une infirmière sont licenciés à cause de leur objection de conscience, n’est-ce-pas une violation de la liberté des consciences ?

Lorsque l’État envoie la police dans des écoles –comme en France - ou condamne des parents objecteurs à des amendes –comme en Espagne-, ou pire, les condamne à des peines de prison ferme –comme en Allemagne- parce que ces parents refusent d’envoyer leurs jeunes enfants à des cours obligatoires et controversés d’éducation sexuelle et morale, n’est-ce pas une violation manifeste de leur liberté de conscience ?

Dans tous ces cas, c’est l’Etat lui-même qui viole la liberté des consciences en essayant d’imposer une morale unique.

Monsieur le Président, L’ECLJ demande au Conseil des droits de l’homme de veiller davantage au respect du droit à l’objection de conscience en matière morale qui est aujourd’hui gravement remis en cause dans plusieurs pays occidentaux.

Ce droit découle directement de la liberté de religion et de conscience. Il découle aussi du droit fondamental des parents « de choisir le genre d'éducation à donner à leurs enfants », (droit reconnu notamment par la Déclaration universelle des droits de l’homme (Art. 26.3) et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques.)

Ces droits sont violés par ce qu’il faut bien appeler une « dictature du relativisme » moral et de la pensée unique.

Il ne faut pas sous-estimer le danger de ces atteintes, car elles sont causées par l’Etat, contre de nombreuses personnes, et au nom d’une idéologie. Elles sont elles-aussi une forme grave de violence.

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